Qu'est-ce que l'agoraphobie?
On estime que de 2% à 4% de la population est touchée par l'agoraphobie. Selon le DSM-4, l'agoraphobie se définit comme une "anxiété liée au fait de se retrouver dans des endroits ou des situations d'où il pourrait être difficile (ou gênant) de s'échapper ou dans lesquelles on pourrait ne pas trouver de secours en cas d'attaque de panique (...) ou en cas de symptômes à type de panique".
L'étymologie du mot "Agoraphobie" est composée des mots grecs "Agora" (signifiant "place publique, assemblée) et "Phobos" (peur). Toutefois, les peurs agoraphobiques concernent plusieurs autres situations caractéristiques. Celles-ci incluent le fait de se trouver seul en dehors de son domicile; de traverser un pont ou de se trouver sur un endroit en hauteur; d'être pris dans une foule; d'être dans un train, une file d'attente ou une automobile. D'autres lieux comme les hôpitaux, les cinémas, le métro ou les endroits desquels il pourrait être difficile de sortir facilement entrent dans les peurs typiquement liées à l'agoraphobie.
Le déclencheur du syndrome d'agoraphobie est souvent un malaise ou une attaque de panique vécue dans l'un des endroits précités. La personne peut ensuite craindre d'autres malaises, anxiété ou paniques à l'idée de fréquenter ces lieux et elle montre de la détresse lorsqu'elle est exposée à ces derniers. Elle peut alors se mettre à éviter les situations redoutées, ce qui, bien souvent, entraîne des contraintes importantes dans la vie quotidienne : l'agoraphobie devient ici un syndrome plus limitatif qu'une phobie simple des serpents, par exemple, car, s'il peut être très facile d'éviter ces reptiles dans une ville comme Montréal, le fait d'avoir peur de prendre le métro et d'éviter de prendre le métro entraîne une perte importante de qualité de vie.
Ces stratégies d'évitement, si elle soulagent la personne à court terme, comportent par contre un effet de conditionnement qui cristallise la peur, créant ainsi une sorte de cercle vicieux où les symptômes peuvent devenir de plus en plus intenses et pénibles.
Plusieurs personnes agoraphobes sont portées à s'isoler et certaines en arrivent même à redouter de sortir de leur domicile. Elles peuvent aussi devenir dépendantes de leurs proches à qui elles demandent de les accompagner dans leurs sorties "au cas où"... L'agoraphobie est ainsi liée à d'autres troubles tels la dépression et le trouble panique. Elle s'apparente (de façon plus ou moins distincte) à la phobie sociale.
Les gens aux prises avec l'agoraphobie consultent normalement un psychologue lorsque la souffrance est telle qu'ils ne se voient plus continuer ainsi. Ou encore, lorsque les comportements d'évitement entravent trop leur quotidien. Si la pharmacologie peut aider ou soulager ponctuellement les symptômes, il faut savoir que la psychothérapie est un traitement hautement reconnu et cliniquement efficace pour diminuer ou éliminer l'agoraphobie. Le psychologue pourra aider la personne à gérer et réduire son anxiété de façon progressive. Devant l'agoraphobie, plusieurs psychologues travailleront davantage sur le présent afin d'aider leur client. D'autres approches en psychothérapie, qui mettent l'emphase sur les facteurs à la source de l'agoraphobie (événements traumatiques antérieurs, blessures d'enfance, deuil, séparation, pertes etc), peuvent aussi se révéler appropriées dans le traitement de l'agoraphobie.
Liste des professionnels traitant cette problématique:
(10 professionels)
Psychologues
- Frédérique Beaudoin-Dion, Psychologue, D.Psy.
- Aurélie Butzig, Master 2 - Psychologie clinique, psychothérapie et psychopathologie
- Ivan Rodrigo Gonzalez Loyola, Psychologue
- Jean-Sébastien Hogue, Psy.D./Psychologue
- Jérôme Lapalme, psychologue
- Julie Normand, Ph.D. Psychologue
- Anne Rivest, M. Ps.
- Mariano Ruiz, Psychologue, Psychanalyste
- Florence Yvon, Psychologue, Ph.D
- Martine Zajac, M. Ps Psychologue- pédopsychologue