Acculturation ou processus d’immigration difficile 

 

Parfois choisie, quelquefois forcée, et le plus souvent résultant d’un long processus impliquant des pertes, des renoncements mais aussi de possibles sentiments d’espoir et d’engouement, l’immigration s’inscrit dans une démarche de recherche et d’investissement d’un « ailleurs » plus ou moins éloigné géographiquement et/ou culturellement du pays d’origine afin de s’y établir et de poursuivre son existence.

Quelles que soient les raisons pour lesquelles une personne quitte son pays natal, le processus migratoire dans sa globalité et par les multiples changements auxquels il expose inévitablement, ne peut se soustraire à un remaniement des repères intrinsèques de la personne immigrante, ainsi qu’à une nécessaire mise à jour de ses ressources adaptatives qui vont favoriser l’intégration dans le pays d’accueil. Dans cette perspective, l’acculturation peut constituer une épreuve, en ce sens qu’elle entraîne de multiples répercussions, parfois insoupçonnées, chez la personne concernée et son entourage.

En effet, si la culture d’origine englobe un système de croyances, de valeurs, de rites et de comportements transmis au fil des générations pour appréhender la société et se positionner dans les relations interpersonnelles, l’immigration va engendrer temporairement une perte de ces repères acquis qui permettaient de s’orienter dans un environnement culturel et social donné. Ainsi, immigrer revient à quitter un monde familier, en général celui de ses jeunes années, et une culture investie par les groupes d’appartenance familial et amical au sein desquels ont pu être construit leur identité, leurs perceptions, leur manière de penser, d’agir et de relationner.

Sur le plan psychologique, les manifestations symptomatiques liées à un difficile processus d’immigration varient en fonction des personnes et du contexte lié au vécu migratoire; elles peuvent inclure un sentiment persistant de nostalgie, une tristesse envahissante, de la confusion, de l’irritabilité, des difficultés dans la compréhension, l’interprétation et l’acceptation de nouveaux codes sociaux pouvant mener à un isolement social. Dépendamment du contexte pré-migratoire, ces difficultés peuvent également venir se juxtaposer à un état dépressif ou à un état de stress post-traumatique pré-existant.

Lors d’un processus d’immigration difficile, une psychothérapie permet d’une part de clarifier et de comprendre les difficultés rencontrées en les resituant dans le contexte migratoire de la personne qui consulte, et d’autre part d’identifier les ressources permettant de les surmonter pour parvenir à l’adaptation socioculturelle requise.

Pour favoriser un (ré)ancrage durable et réussi, un psychologue pourra vous soutenir dans les enjeux  inhérents à l’immigration, pouvant inclure selon les besoins de chacun, l’acceptation de l’éloignement de la famille et du pays d’origine, les étapes d’observation et d’apprentissage de ce qui fonde et régit la nouvelle culture d’accueil, l’ajustement des comportements à l’aune de nouveaux codes sociaux - dans l’objectif de développer une manière d’être qui soit à la fois « différente » puisque venant d’ailleurs et aussi « en harmonie » avec la terre d’accueil.

Liste des professionnels traitant cette problématique:
(14 professionels)

Psychologues
Psychothérapeutes
  • Vera Heller, Ph.D. Thérapies expressives/ Travailleuse sociale, psychothérapeute/ Art-thérapeute/ Permis de l’Ordre des Psychologues # 60103-12